COLLECTIF LES GENS QUI DOUTENT
Texte/
Howard Barker
Mise en scène/
Clara Rebeirot
Combien de temps pour se faire un visage à son goût ? Combien de coups de pinceaux, de rouges à lèvres, et de changements de positions devant le miroir, d’orientation par rapport à la lumière ?
Qui suis-je ? Est-ce que ce reflet que me renvoie le miroir me convient ? Ai-je le droit de me définir autrement ? De refuser d’être soumis au regard de l’autre, celui de ma mère, celui de l’amant, celui de la référence esthétique, ai-je le droit d’avoir le courage de me définir par moi-même et comment ? J’ai perdu mon visage alors tu ne m’aimes plus ? s’écrie le soldat. C’était donc mon visage que tu aimais pourtant je n’ai pas changé. Ou en sommes nous des références et illusions ? Pourquoi chercher cette perfection qu’on nous dicte ? Pourquoi cette soif de l’inatteignable? Le Créateur contemporain est ‘il le chirurgien ?
Les personnages de Barker errent. Peut-être une vieille ruine la nuit dans une ville tronquée d’après-guerre, peut-être juste un de ces endroits en dehors, où les lois sont autres, où on se fout un peu des codes et du bien-pensant, un de ces endroits où les gens se cherchent, se rencontrent , se percutent et tentent d’ affirmer leur marginalité ; à crier un je ne sais quoi, à survivre. Il n’est pas pour autant question de revendication politique, mais dire non à un moment et on ne saurait vraiment pourquoi mais juste dire non.
Distribution/
Anne Sophie Bigot
Benjamin Guilbaud
Izumi Grinsinger
Edwin Halter
Julie Houbart
Jonathan Mallard
Rebecca Pierrot
Claire Taillefer